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La Stratégie énergétique 2050 est la réponse du Conseil fédéral à l‘expansion de la conscience environnementale, à des prix de l’énergie en baisse et aux nouvelles technologies. Elle a démarré en 2011 et est appliquée graduellement.
Avec la Stratégie énergétique 2050, il s’agit d’une part de maintenir les hauts standards d’approvisionnement de la Suisse et de réduire la pollution liée à la production d’énergie. La loi sur l’énergie révisée constitue le premier paquet de mesures dans ce but. Entré en vigueur en janvier 2018, il poursuit les buts suivants: baisser la consommation d’énergie, encourager les énergies renouvelables, augmenter l’efficience énergétique et rendre possible la sortie du nuclaire.
Le premier paquet de mesures de la Stratégie énergétique sera mis en oeuvre d’ici 2035. Il poursuit notamment le but de réduire la consommation d’énergie de 43% en Suisse. Il est possible d’atteindre cet objectif prioritairement par l’accroissement de l’efficience énergétique. Comment procéder exactement? Tout d’abord en concentrant les efforts sur les bâtiments, puisqu‘ils représentent 45% de la consommation d’énergie en Suisse. Là se situe donc un potentiel d’économies considérable. Les vieilles bâtisses mal isolées gaspillent l’énergie. Grâce au programme mis en place par la Confédération et les cantons, de l’argent a été débloqué en vue de l’assainissement énergétique des bâtiments. Un soutien financier est également accordé aux propriétaires qui remplacent les énergies fossiles par des énergies renouvelables, par exemple par une installation photovoltaïque.
La consommation d’énergie doit également baisser dans les domaines des appareils électriques et du trafic. Raison pour laquelle les prescriptions en matière de rejets de C02 ont été une nouvelle fois durcies. Par ailleurs, on a également émis des normes techniques pour des appareils électriques toujours plus économes, notamment dans les ménages. Le remplacement d’appareils et d’installations peu efficientes joue également un rôle important dans les entreprises, car cela permet à ces dernières de baisser aussi leurs coûts.
Une autre mesure consiste à sortir progressivement du nucléaire. Les centrales nucléaires existantes restent en activité aussi longtemps qu’elles sont sûres. Après leur débranchement, elles ne peuvent plus être remplacées. La construction de nouvelles centrales est donc exclue. Parallèlement, la Confédération encourage la production d’énergies renouvelables indigènes comme l’eau, le soleil, le vent, la géothermie et la biomasse. Objectif: en utilisant ces dernières, la Suisse réduit sa dépendance aux énergies fossiles importées. Cela crée aussi des places de travail et des investissements en Suisse.
La rétribution en vigueur depuis 2009 pour les producteurs de courant issu d’énergies renouvelables a été légèrement adaptée. A partir de janvier 2018, les exploitants d’installations d’une certaine grandeur peuvent commercialiser eux-mêmes leur courant. Cela leur offre un double avantage, à savoir obtenir des revenus de la vente de courant et de la prime de rachat. Cela les incite à injecter le courant lorsque la demande est particulièrement élevée. En outre, les possesseurs d’installations photovoltaïques jusqu‘à 100 kW perçoivent une ristourne ponctuelle, laquelle n’était jusqu’ici accordée qu’aux installations inférieures à 30 kW.